Bâtir un meilleur LOM? Les métadonnées ISO pour les resources d'apprentissage

Auteur : Norm Friesen; 24 janvier 2005
Traduction: Karin Lundgren-Cayrol, Suzanne Lapointe

Comme nous vous l'avons déjà mentionné, le sous-comité ISO sur « Technologie d'information pour l'apprentissage, l'éducation et la formation » (ISO/IEC JTC1 SC36 ; http://jtc1sc36.org ) développe actuellement un standard de métadonnées pour les ressources pédagogiques. (Pour des rapports passés, consultez :
http://www.cancore.ca/teleadublin.html).

Ce travail a résulté dans un document de travail décrivant le standard http://mdlet.jtc1sc36.org/doc/SC36_WG4_N0145.pdf. Ce court document décrit son fonctionnement et explique les principes de son architecture et ses prémisses.  

Originalement, lorsque les ressources pédagogiques et leurs métadonnées ont été conçues (environ au milieu des années 1990), on croyait que les concepts mis de l'avant pourraient révolutionner le e-learning et l'éducation (ref. Merkow, 2002). Il était alors envisagé que les objets d'apprentissage, les métadonnées et les autres approches basées sur les standards formeraient une partie importante d'une infrastructure bâtie spécifiquement pour le e-learning, au-dessus de l'Internet.   Certains imaginaient que ce type d'infrastructure et les applications correspondantes pourraient atteindre le type de popularité et de notoriété qu'a connu Napster (on a vu apparaître alors des termes comme « LOMster » et « Learnster » ; ref : UNB, 2001). Pendant ce temps, la conception de ressources pédagogiques, leur description systématique, et l'architecture initiale ont eu un impact significatif dans les « white papers » et les documents de design (ref : Barritt et al, 1999). De plus, plusieurs implantations exemplaires ont été réalisées, dont certaines encore en démarrage.

Cependant, il semble que les implantations exemplaires ont été réalisées dans des juridictions où il existe une politique de contrôle centralisée et un emploi massif de ressources numérisées. Dans te telles implantations hautement coordonnées, un profil d'application est fréquemment créés (souvent à des frais exorbitants) servant à raffiner les éléments du LOM et les valeurs de leur vocabulaire, de même que pour désigner les éléments du LOM selon leur importance fonctionnelle (ex : « requis », « conditionnel » ou « optionnel »). De plus, certains des aspects les plus complexes du standard LOM (i.e. les éléments de classification) ont été utilisés avec grande précision et efficacité.

Cependant, l'intérêt du LOM et des ressources pédagogiques dans des contextes pédagogiques moins centralisés et plus petits ont connu une autre histoire. Dans ces environnement, des approches comparables mais plus simples que les métadonnées et le partage de ressources comme le fil RSS, « Folksonomies » et le carnet de favoris partagés ont connu un plus grand succès.

La combinaison du succès et des défis que posent le LOM a résulté dans 2 besoins en apparence contradictoires pour les métadonnées :

  1. Qu'ils doivent présentés une version très simplifiées, « Noyau » pour ceux qui désirent travailler avec seulement quelques éléments de métadonnées de base
  2. Qu'il faut aussi accommoder un niveau de complexité élevé en terme de structure d'éléments et de sémantiques - et que cette complexité soit permise mais non imposée.

La proposition d'une version améliorée du LOM, décrite ici, tente de résoudre ces deux besoins en présentant 6 éléments centraux. Tous sont de haut niveau, facultatif ou requis : Instanciation, Description, Création, Contextualisation, Accès, et Enregistrement. Chacun de ces éléments est aussi un élément formant une catégorie qui contient elle-même des sous-éléments. Ces éléments de haut niveau peuvent être définis de deux façons :

Ce document de travail ISO répond aussi au besoin de fournir des capacités multilingues et des équivalences au niveau le plus simple de son design. La catégorie « Instanciation » est probablement celle qui sera la plus désignée pour remplir cette fonction, puisqu'elle permet différentes versions linguistiques (autant que de formats techniques) d'une même ressource qui devront être désignées par des instanciations séparées de cette ressource dans un même enregistrement.

Ce document de travail reflète aussi nombre de leçons apprises au cours des implantations réalisées depuis près de 10 ans. Ces leçons ont été le sujet de plusieurs discussions et études (et sont présentés, par exemple, dans http://jtc1sc36.org/doc/36N0871.pdf et http://www.cancore.ca/ppt/LOMLessons.ppt ). Voici quelques unes de ces leçons :

Ces problèmes ont été traitées dans le standard de métadonnées propose : le standard, tant dans son titre que dans sa substance, ont traité les attributs des ressources pédagogiques et non pas des « objets » ou des composantes logicielles ; ces standards présentes une structure de données relativement aplatie ; et   vCard est omis, et remplacé par très peu d'éléments.

Pour connaître les antécédents et le contexte associé à ce document, veuillez consulter le document listé comme : http://mdlet.jtc1sc36.org/. Norm Friesen (norm_friesen@sfu.ca) and Pierre-Julien Guay (pjg@ntic.org) sont co-éditeurs de ce document de travail.

Références :

Barritt, C., Lewis, C. Weiseler, C. (1999). Cisco Systems Reusable Information Object Strategy: Definition, Creation Overview and Guidelines. http://www.cisco.com/warp/public/779/ibs/solutions/learning/whitepapers/el_cisco_rio.pdf

Merkow, M. S. (2002). Learning Objects Spark an E-learning Revolution. Techlearning. http://www.techlearning.com/db_area/archives/WCE/archives/mmerkow.htm

UNB. (2001). Learnster bound to make a difference. UNB Perspectives 27(12).   http://www.lib.unb.ca/Texts/Perspectives/Mar12-01/learnster.htm